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Suivre ce blog Administration Connexion + Créer mon blog AFRIQUE-PAUVRETE-AVENIR Présentation Blog : AFRIQUE-PAUVRETE-AVENIR Description : Ce blog traite des causes endogènes et exogènes liées à la pauvreté de l'Afrique. Il fait par ailleurs un pont entre l'Afrique et la France: la françafrique. Contact Recherche Recherche Archives 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >> 8 février 2016 1 08 / 02 / février / 2016 18:14 Les origines de Radio-Brazzaville Les origines de Radio-Brazzaville - Entretien avec Pierre Bernard Article paru dans Espoir n° 54 mars 1986 Pierre Bernard, mobilisé en septembre 1939, et affecté un peu plus tard comme officier de liaison auprès d'une unité britannique, est évacué de Bray-Dunes, près de Dunkerque, en 1940. En Angleterre, désireux de continuer le combat, il s'adresse aux autorités britanniques qui l'envoient aux « free french ». Engagé dans les Forces Françaises Libres, il fait sur le bateau qui l'emmène vers Dakar, la connaissance des frères Desjardins ( ), se joint à eux et à quelques autres pour aller à Brazzaville donner une voix et une radio indépendantes à la France Libre. Jusqu'en septembre 1944 il vit l'aventure de Radio-Brazzaville, le seul poste qui, ignorant les vicissitudes et les servitudes que les rapports entre la France Libre et les alliés imposent aux ondes françaises, à Londres, Alger ou ailleurs, reste le porte-parole du général de Gaulle. C'est cette aventure qu'a fait revivre Pierre Bernard dans l'entretien qui suit et qu'il a eu avec Bruno Leroux et Olivier Delorme, à l'Institut Charles-de-Gaulle, le 9 juillet 1985. Question : Pierre Bernard, pouvez-vous nous indiquer dans quelles circonstances la petite équipe d'hommes qui fondèrent Radio-Brazzaville s'est constituée, et comment vous y êtes-vous joint ? Pierre Bernard : Incorporé dans les Forces Françaises Libres à Londres le 13 juillet 1940, agent de liaison auprès du Q.G. du général de Gaulle, je me suis embarqué en août, sur le « Westerland », qui devait nous conduire de Liverpool à Dakar, pour rallier à la France Libre la capitale de l'A.O.F. C'est au cours de la traversée que j'ai fait connaissance des frères Desjardins, et que j'ai appris l'existence d'un très récent projet, de constituer à Dakar, un service d'information et un poste de radio international de la France Libre, qui fussent essentiellement français et en dehors de tout contrôle britannique. Pour le reste c'est l'improvisation la plus complète qui présida à la mise sur pied de ce projet, et notamment au recrutement, sur le bateau, de l'équipe qui serait chargée de le mettre en œuvre. Plusieurs des « élus » avaient eu, avant la guerre, des rapports plus ou moins éloignés avec le journalisme, notamment l'agence Havas ; d'autres, comme moi qui étais antiquaire, et qui le suis redevenu après la guerre, ont été recrutés pour leur connaissance des langues étrangères, et pour leur enthousiasme. C'est seulement après l'échec devant Dakar que nous nous sommes dirigés sur Brazzaville : il faut dire que le choix n'était alors pas bien grand, d'endroits sous l'administration de la France Libre qui disposaient des installations nécessaires à la mise en marche de notre projet, sans moyens techniques ni financiers amenés de l'extérieur. Q. : Comment s'est passé votre installation à Brazzaville ? Qu'avez-vous trouvé à votre arrivée ? P.B. : Un premier bateau nous a amenés de Freetown, en Sierra Leone britannique où nous avait débarqué le « Westerland », jusqu'au Cameroun. A Douala l'accueil a été brillant puis nous avons pris la route assez rapidement pour Bangui, avec une vingtaine de véhicules, contournant le Gabon non encore rallié et emportant tous les matériels disponibles susceptibles de nous être utiles. Moi-même, devant m'occuper des programmes musicaux, j'ai ramassé tous les disques que j'ai pu trouver, des colons me donnant, au fil du voyage, des disques qu'ils possédaient. Arrivés à Bangui, nous avons embarqué sur de pittoresques bateaux à roue et à vapeur, tendus de larges bâches, qui nous ont emmenés en quatre jours à Brazzaville — c'était la période des hautes eaux — c'est là que nous avons dressé nos premiers plans d'installation. L'accueil à Brazzaville a été plutôt frais, le ralliement des autorités civiles et militaires avait eu lieu d'assez mauvaise grâce et essentiellement à cause de l'autorité et de l'engagement personnel du gouverneur Eboué. Le commandant de la garnison de qui nous dépendions puisque nous étions militaires, après avoir examiné les papiers de quelques-uns d'entre nous a lancé un « Mais combien y en a-t-il de ces aventuriers ? » qui en disait long sur la manière dont il nous considérait. Les contacts avec la société locale ont été longs à établir. Les colons de l'endroit n'étaient finalement pas très favorables au général de Gaulle et pendant quelque temps, nous qui étions ses porte-parole « purs et durs » avons été en quelque sorte tenus à l'écart. Q. : Il existait sur place deux postes, l'un tenu par des broussards, le Radio- Club, et le poste de radio télégraphie, destiné aux communications P.T.T. Comment, techniquement, avez-vous utilisé les installations existantes ? P.B. : Desjardins avait un plan qui consistait à augmenter la puissance des stations existantes pour couvrir d'abord l'A.E.F. et les pays limitrophes à partir du poste local pour en faire finalement une station internationale. L'homme qui dirigeait le Radio- Club, M. Boileau, qui avait déjà un certain âge, nous a considérablement facilité la tâche et nous avons installé quatre émet teurs dans un local minuscule, couvert de chaume, et dont les portes restaient ouver tes : c'était le seul moyen d'aération qui permettait aussi à nos auditeurs d'entendre chanter les coqs ou coasser les crapauds selon l'heure. Nous étions à la limite de la ville blanche, alors que le poste technique de retransmission se trouvait à plusieurs kilomètres de là, en bordure de la ville noire. Le renforcement de la puissance s'est effectué petit à petit grâce à de nouveaux matériels et aux techniciens, de la marine notamment : il s'agissait quand même largement de bricolage, ce qui n'a pas empêché qu'un mois après notre installation, le 11 novembre 1940, de passage à Brazzaville, rapide comme tous ses passages, et après le « ralliement » du Gabon, le Général a pu enregistrer un discours diffusé dans toute l'A.E.F. Ensuite notre puissance d'émission n'a cessé de croître jusqu'à l'installation d'un grand émetteur en 1943. Parallèlement l'équipe, d'une demi-douzaine au départ, a augmenté jusqu'à la trentaine en 1943 et doublé ensuite avec des apports massifs de personnels venus du Proche-Orient, de la Réunion, des U.S.A. et du Canada, recrutés par les missions de la France Libre de ces régions, alors que le recrutement local a été tout à fait négligeable. Q. : Et les émissions, de quoi se composaient-elles ? P.B. : L'essentiel était constitué par les bulletins d'information. Assez vite nous avons eu des émissions en anglais, espagnol, italien et même portugais et jusqu 'en six langues étrangères, ceci avec l'aide de volontaires étrangers : une Anglaise, Jean Hughes, une Américaine, Helen Scott, qui est devenue plus tard à Paris l'assistante de François Truffaut, un Grec... En mai 1942, nous émettions chaque soir en anglais de 19 h 45 à 20 heures G.M.T., après quoi venait une demi-heure de musique. Mais dès la fin de ce même mois, installés dans de nouveaux locaux avec plus de moyens, nos émissions sont devenues plus nourries. J'étais plus particulièrement chargé de la programmation musicale — presque uniquement de musique enregistrée. La petite discothèque constituée au long du voyage avait fini par atteindre les 2 000 disques ; à partir de 1942 nous avons pu passer des commandes pour arriver assez vite à un fonds de 6 000 disques environ : concerts classiques, variétés françaises et aussi américaines. Un jour, le Général est passé dans mon bureau et m'a dit : « C'est très bien Bernard, tous ces bons concerts que vous nou
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